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C’était un jour si calme, si beau, si radieux que le blaireau senti le besoin de faire une promenade dans cette jungle pour se rafraichir des rayons brûlants du soleil. Oui, cela n’avait rien d’un après-midi commun, et le Laguz se retrouvait sur cette plage, les vêtements déchirés, son pantalon et son caleçon nageant probablement dans l’océan à ce moment, les fesses à l’air et son oiseau de sorti, sans savoir le pourquoi du comment mais était-ce si important ? Il était en vie, et pouvait continuer à irradier le monde de sa splendide présence ! Il y avait-il une chose plus importante que… lui, dans ce monde ? En pensant à toute sa magnificence, il ne fit pas attention que la jeune femme qui l’accompagnait toujours avait tout simplement disparut. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, mais elle arrivait toujours à le retrouver au bout du compte. A moins que ce ne soit lui. Peu importe, il allait continuer sa promenade comme si de rien n’était et s’en inquiéterait le moment venu.
C’est alors qu’il gambadait avec toute l’insouciance qui l’habitait qu’il remarqua une silhouette en bas de ces grands arbres. Petite silhouette ? Il l’associa instantanément à Chenn et courut pour retrouver sa chère amie !
- Ah, Chenn, te voilà de retour ! Mais…
En s’approchant de la petite personne, il remarqua que celle-ci n’avait rien en commun avec celle qui le suivait habituellement. Il posa sa main sur l’épaule de l’inconnu et le scruta intensément avec surprise.
- Mais vous n’êtes absolument pas Chenn ! Vous… Vous m’avez suivi jusqu’ici, malheureux… !
Il n’eut pas le temps d’en dire davantage, puisqu’il entendit un cri non loin d’eux. Un cri de danger, d’horreur, à vous faire froid dans le dos. Pensez-vous que ce hurlement l’ait inquiété ? Trouillard comme il était, cela aurait dû être le cas, cependant cet idiot de blaireau l’interpréta d’une toute autre façon. Main contre le front, pause dramatique, l’autre main tenant toujours fermement le petit homme qu’il avait trouvé là.
- Aaah, qu’ouïe-je au loin ? Ne serait-ce point le cri d’hystérie de l’un de mes fidèles fans ? Il a dû voir ma resplendissante personne par-delà ses fourrés et a dû s’évanouir, hélas. Moi-même je manque de m’évanouir de plaisir à chaque regard dans le miroir. Je fais toujours cet effet-là, n’est-ce pas. N’en dis pas plus, je sais que l’incarnation du divin qui se trouve devant toi te laisse sans voix, qui que tu sois. Après tout, tu n’es qu’un mortel, contrairement à moi et aussi…
Antimachus-Nedymnus continua son monologue, main serrée contre l’épaule du pauvre jeune garçon qui devait le supporter. Parlant si fort, et dos au danger, le blaireau n’entendit évidemment rien et était à milles lieux de se douter qu’un essaim d’insectes allait bientôt lui foncer dessus.
