L'histoire des Naufragés

Accroché à son luth, faisant la planche sur l’eau jusqu’au rivage, Antimachus-Nedymnus s’échouait paisiblement sur la plage. Il avait du sable dans les cheveux, sur les poils, et il y avait une touffe de poils bien présente et bien sablée à un endroit bien précis, à l’air. Ou était le pantalon du blaireau ? En tout cas, pas sur lui, il ne lui restait qu’un bout de son tee-shirt grandement déchiré au milieu si bien qu’il ressemblait plus à une chemise ouverte qu’à un tee-shirt. Aaah, quel endroit paisible, quelle tranquillité. Le Laguz ne pensa qu’une chose : se laver de toutes les impuretés. Il posa son luth un peu plus loin et retourna dans l’océan tout en se malaxant chaque partie de son corps et de ses cheveux avec un savon imaginaire. Une fois cela fait, il prit son imposante chevelure noire et blanche et s’arrangea pour la faire tenir sur sa tête en quelque chose de présentable. Après tout, peu importe qu’il soit nu, que ses cheveux ressemblaient à un raton mort sur son crâne, puisqu’il était parfait ! Il ne lui manquait plus qu’une chose. Son collier ou était sa bestipierre ? Non, il n’avait même pas remarqué qu’il n’était plus à son cou. Ce qui était absent à ses côtés était sa grande fan, Chenn, le suivant à la trace dans toutes ses aventures.
Le duo ne fût pas séparé longtemps car en longeant la plage, elle fût la première personne qu’il découvrit. Elle était accroupie de dos, dans le sable, à faire il ne savait quoi. Peut-être faisait-elle ses besoins, mais cela ne le gêna pas le moins du monde pour se hâter en sa direction.

- Ma chère Chenn, te voilà enfin. Quel splendide endroit, presque autant que moi, n’est-ce pas ?  Oui, cette terre est à mon image. As-tu choisi ce coin de toute beauté pour m’offrir un voyage bien mérité pour me récompenser de tous mes efforts ? Oh, ne t’en fais pas. Je ne vois pas ça comme une tâche, car il est de mon devoir, oui, de mon devoir de répandre ma sagesse en chanson dans le monde entier ! Mais, qu’es-tu en train de fabriquer ?

Le Laguz tourna autour d’elle pour se retrouver en face de sa panthère préférée, lui offrant par la même occasion une pleine vue sur son attribut masculin. La pudeur n’était pas un mot de son vocabulaire, et il n’y avait pas vraiment de secrets entre ces deux-là. Du moins, pas de son côté.

- Je suis si ému, si flatté. Tu es en train de t’imaginer en train de me construire mon château ! Mais voyons, Chenn. Il faut le faire plus imposant, plus majestueux, après tout il faut une demeure qui me convienne et capable de contenir le monde entier, car le monde entier dépend de moi, évidemment. Oh, et rajoute donc un grand jardin pour mes représentations musicales ! …

Antimachus-Nedymnus continua de parler de sa future résidence.